PICTOMINAIRE 4 octobre 2021

PLAN du projet

NOTES D’INTENTIONS:

Certains chemins secondaires du Jardin alpin ont été créés dès l’aménagement du parc, puis déplacés, réaménagés, transformés, d’autres ont été ajoutés, certains sont en cours de construction.

Au fil de leur création, ils prennent forme de passe-pieds en rondins, de plaques, de pierres, de graviers, de copeaux de bois, de terre creusée,… ou rien. Ils sont plus inconfortables que la route de gravier, conduisent à pénétrer une jungle, s’approcher de micro fleurs ou d’un arbre rare.

« Chemin secondaire » m’amène à l’expression polysémique « chemin de traverse », et ce sont ses interprétations et définitions subjectives que je désire faire entendre au visiteur, je désire lui faire expérimenter la subjectivité et la perception du chemin secondaire-chemin de traverse.

En effet, si la première définition on line est « raccourci », les personnes que j’ai enregistrées définissent l’expression comme « cheminement parallèle », « route de découverte, chemin inconnu d’avance et surprenant », « chemin que l’on construit au fur et à mesure et chemin un peu interdit », « chemin des souvenirs et de l’enfance », « chemin rempli d’obstacles, douloureux, mais qui amène au bonheur », « déviation », « le chemin de l’école buissonnière », « c’est le parcours qui devient l’objectif, c’est le chemin que l’on prend qui nous modèle ».

C’est ce que je cherche : ces interprétations donnent corps à cette expression, la rendent matière vivante, la question posée force à prendre position, et c’est là que je désire conduire le visiteur.

Ceci, en proposant le cheminement du parc uniquement par des chemins secondaires et par l’écoute des enregistrements sonores de personnes que j’ai interviewées.

Pour ce faire, le visiteur est attiré par la diffusion sonore des enregistrements des voix et par des amorces invitant aux chemins secondaires : bornes de pierre, terre piétinée ou creusée, des traces, les rondins de bois, des rubans comme indices aux arbres, et il est détourné de la route officielle et confortable par un obstacle comme un tas de feuilles ou d’herbes, un amas de copeaux, un tronc d’arbre, une corde.

Ce cheminement secondaire mène parfois à un environnement sonore, parfois à un panneau narratif, parfois à un banc, à un arbre particulier, parfois rien.

Aussi, le Jardin alpin de Meyrin permet ce dispositif performatif et cette immersion sensorielle et réflexive. 

Les deux bornes d’entrée au jardin japonais

La rivière sèche du jardin japonais

Vers l’arbre à savoir