Transvision, d’une rive à l’autre

« TRANSVISION, D’une rive à l’autre »
Projet pour un installation à la Halle Nord.

« TRANSVISION » transforme l’espace d’exposition, vaste, vide, lisse, de la Halle Nord, en
gigantesque Camera obscura.
Le spectateur entre dans une première salle d’exposition, claire, présentant des photographies, une
sculpture, des plans, des dessins, une maquette.
Puis il pénètre, par un sas à, l’intérieur de cet « appareil photographique » géant, dans un espace
totalement obscurci.
Alors il vit l’expérience…
Les berges de part et d’autre du Passage des Lavandières sont projetées, tête-bêche, comme un film
en temps réel, sur des calques-écrans suspendus dans la salle.
Le dispositif invite le Rhône dans l’espace d’exposition, par un procédé direct, archaïque, magique et
donne une nouvelle structure à l’espace, une nouvelle perception de la transparence de l’architecture
d’origine.

è Le projet « TRANSVISION » part de particularités propres au lieu d’exposition :
L’île des Lavandières.
Un pont qui n’enjambe pas le Rhône, mais qui sert de passage, posé à fleur d’eau, une île reliant non pas deux rives,
mais deux ponts. Un couloir à la limite de l’espace privé, fermé et du passage public.
Un lieu à la fois où l’on reste et à la fois un lieu de passage.
« TRANSVISION » joue avec la transparence et la symétrie de l’architecture : les deux bâtiments longilignes et parallèles,
les ouvertures d’une rive à l’autre par les fenêtres symétriques aux portes d’accès plain-pied.
« TRANSVISION » reprend et ajoute la confusion entre espaces intérieur et extérieur.
è D’un côté de la Halle Nord, « TRANSVISION » veut redonner vie à la vision occultée par la paroi intérieure côté Seujet.
De l’autre côté, côté « couloir », « TRANSVISION » veut mettre en exergue, par reflet, la multiplicité des plans que l’on
voit par transparence d’une vitre à l’autre, et ce jusqu’au quai de la Poste.
Aussi, les extérieurs se superposent par le dispositif, dans la salle d’exposition.
LE PROJET :
è « TRANSVISION » convie dans la salle d’exposition, en temps réel, la multiplicité des visions de part et d’autre des
parois de la salle, les deux berges du Rhône s’y retrouvent.
PROCÉDÉ: Camera obscura et sténopés :
è La Halle Nord est transformée en « Camera obscura » géante (12m x 7,40m), les visiteurs invités à vivre l’image
captée à l’intérieur d’un gigantesque appareil photographique.
La paroi côté « quai du Seujet » est percée de plusieurs trous, des « sténopés », laissant alors pénétrer l’image du Rhône
et de la berge du quai du Seujet.
è CALQUES : FOCUS :
Des bandes de papier calque (larges de 90 cm, 75g/m2) suspendues au plafond sont disposées dans la salle à
différentes hauteurs et différents éloignements. Elles structurent l’espace et servent d’écrans pour recevoir et rendre
visibles les images passant par les sténopés. Les calques sont disposés dans l’espace de façon à fragmenter les
images, focaliser sur un point, agrandir d’autres éléments, déformer la vision.
è EXPÉRIMENTATION :
Contrairement à l’idée photographique, utilisant une chimie photosensible pour capturer l’image, « TRANSVISION » se
veut une expérimentation de l’image éphémère, futile, mystérieuse, poétique, volatile. C’est l’oeil du visiteur qui fait
office de capteur, ou de pellicule photosensible. Il s’agit d’une mise en scène, un dispositif, servant de support à
l’expérimentation. La particularité de l’installation est d’être à vivre.
è TEMPORALITÉ:
Pour que l’oeil parvienne à distinguer les images, il lui faut un certain temps d’adaptation. En principe, il faudrait
attendre 20 minutes pour apprivoiser l’obscurité et être capable de voir correctement l’image. Ici, je triche et crée des
sténopés d’un diamètre plus grand de façon à ce que le visiteur puisse capter l’image plus rapidement: on distingue
quelque chose quasiment instantanément, et les images deviennent de plus en plus lisibles, précises et claires à
mesure que l’oeil s’habitue à l’obscurité.
D’autre part, la luminosité extérieure, incontrôlable, joue le rôle prépondérant à la visibilité des images projetées. Pour
ces raisons, la période la plus propice à l’installation se situe dans les dates proposées, en avril-mai, où la lumière est
bien claire, ou au moins assez variées, les journées plus longues.
Aussi, les éléments climatiques sont invités comme acteurs du dispositif.
è CÔTÉ SEUJET :
La paroi est percée de disques, sur lesquels seront fixés les sténopés (plaque de métal très fine percée d’un petit trou)
aux emplacements des 3 fenêtres, à différentes hauteurs. Au maximum à 3,50 m de haut et au minimum à 1,20 m de
haut, correspondant au rebord de la fenêtre. Plusieurs sténopés sont percés dans la paroi, l’image est démultipliée.
L’image pénètre par chaque ouverture et se reflète tête-bêche, comme un film en temps réel, sur les parois de la salle
d’exposition, sol, murs, plafond, papier calque.
è CÔTÉ PASSAGE DES LAVANDIÈRES :
Les lumières parasites doivent être obscurcies pour que l’on puisse voir l’image. Ainsi les vitrines donnant sur le
passage des Lavandières, côté Quai de la poste, seront obscurcies par un film autocollant occultant, 3 couches : blancnoir-
blanc, de façon à ne pas surchauffer les vitres. Il faut quelques minutes pour s’adapter à la pénombre et découvrir
l’image vivante.
L’une des vitrines est recouverte de la photographie du reflet à l’échelle 1/1, au même emplacement, la mise au point
étant faite à l’infini pour porter l’attention sur le Quai de la Poste. L’image se voit de l’extérieur et se superpose à la
vision réelle.
De ce côté, des sténopés sont collés sur les vitrines, à l’intérieur, près du sol, en réponse à l’autre berge. Une bande
de calque plus étroite est tendue horizontalement au niveau de l’épaisseur du mur. Les images des passants se
reflètent alors, toujours tête-bêche, en petite taille, sur cet écran.
è ENTRÉE :
L’entrée de la salle d’exposition est particulièrement lumineuse; aussi, pour garder l’accès et la porte ouverts, l’espace
sera scindé en 2, obscurcissant la salle à sténopés. La première partie sert d’accueil et d’exposition (maquette,
sculpture-sténopés, dessins.) Un sas doit être prévu comme passage d’un espace lumineux à l’espace obscur.
è PUBLIC :
L’exposition sera ouverte en continu pendant 15 jours selon les horaires habituels, et dimanche inclus, et des rendezvous
sont proposés durant l’exposition de façon à inviter le public dans une salle obscure.
è PARTENARIAT :
Un partenariat est engagé avec Ecole & Culture pour des visites scolaires :
Secondaire I ;
Secondaire II ;
ACPO.
è DATES D’EXPOSITION (sous réserve) :
Du vendredi 13 avril au dimanche 29 avril 2018.
Vernissage jeudi 12 avril 2018.